Si il est bien connu que Tintin a un chien et que mon ami Archibald possède un chat siamois, peu de gens savent que j’ai moi aussi un animal de compagnie ce depuis fort longtemps. La manière dont je suis rentré en possession d’un chat mérite d’être contée.
En 1938, alors jeune thésard à l’université de Gand, je suivais les lectures d’Erwin Schrödinger avec lequel je ne tardais pas à me lier d’amitié. Schrödinger avait fui l’Autriche où sa situation devenait difficile en raison de son opposition au régime Nazi. Bientôt, je devins familier de la maison d’Erwin où régnait une ambiance joyeusement bohème entretenue par ses deux femmes Anny et Hilde et leurs deux filles. On a beaucoup critiqué Schrödinger pour son mode de vie libertin et pour sa supposée cruauté envers les animaux sur lesquels il se serait livré à des expériences à coup de marteau et de cyanure. Rien n’est plus faux et Erwin était très attaché à son chat. Aussi ce fut avec beaucoup d’émotion que j‘acceptai sa marque de confiance quand il me demanda de le garder à son départ pour l’Irlande (1). C’est ce chat qui m’accompagne depuis cette époque (2).
On se doute bien que le principe d’incertitude de la physique quantique ne se résume pas à la question de l’état mort ou vif des chats et à des implications dans des domaines bien plus importants comme par exemple la reproduction fidèle de la musique enregistrée, autrement dit, la haute-fidélité. Quand un électron circule dans un câble audio, peut-on dire s’il s’agit de musique ou de bruit? C’est à cette difficulté que se sont confrontés les plus grands designers de matériel audio.
Parmi les tentatives pour tenter de lever le principe d’incertitude on en citera quelques-unes :
- La firme Audio Magic (le nom est tout un programme) a créé le Quantum Physics Noise Disrupter une boîte noire (trop petite pour contenir un chat) dont l’utilisation est proche de celle de la Shakti Stone.
- La firme Synergistic Research propose sur sa série de câbles Tesla un traitement dit « Quantum tunneling ».
Mais il faut le dire ces tentatives n’ont pas permis de lever toutes les incertitudes sur l’état des électrons et leur contribution individuelle à la reproduction sonore. C’est que le sujet demande des compétences en physique de très haut niveau. Malheureusement, les scientifiques sont des êtres fantasques bien plus prompts à s’attacher à des sujet futiles comme la production d’énergie nucléaire ou l’informatique qu’à des sujets aussi fondamentaux pour l’avenir de l’humanité que la hifi. Heureusement un éminent chercheur et professeur de physique de Stanford (3), Jack Bybee, s’est attelé à la tâche.
Jack Bybee à créé la société Bybee Technologies pour commercialiser son produit phare, le Quantum Purifier. Il s’agit d’un composant qui existe en plusieurs tailles, destiné à être inséré dans les circuits audio des éléments d’une chaîne haute fidélité. L’apparence externe est assez proche d’une simple résistance mais on se doute que le contenu en est tout autre. Grâce à Tryphonblog ces secrets vont vous être révélés.
Bien que couvert par le secret défense et issue de la collaboration de Jack Bybee avec la CIA nous allons prendre le risque de décrire la technique qui est intégrée dans les Quantum Purifier. Chaque électron qui passe dans le Quantum Purifier est soumis à une séance de waterboarding pour lui faire avouer s’il est élément intègre ou s’il s’apprête à attenter à la pureté du son. Les électrons renégats sont alors soumis à un processus de reformation. On pourrait craindre que ce traitement introduise des délais. Mais grâce à l’utilisation pour la reformation d’une gomme quantique à choix retardé, il n’y a aucun retard de ces électrons ce qui permet de réaliser le processus de reformation sans qu’il n’y ait de différence de phase. On s’attend à ce que toute cette technologie digne du CERN nécessite un volume généreux. Tout le génie de Jack Bybee est d’avoir fait tenir tout cela dans la taille d’une résistance ordinaire.
Craignant les effets néfastes pour mon chat du Quantum Purifier, j’ai préféré m’abstenir de l’utiliser à Moulinsart et de réaliser une évaluation subjective en aveugle. Néanmoins, il ne fait aucun doute que compte tenu du profil de son inventeur et du contenu technologique, les Quantum Purifier sont des accessoires absolument indispensables à une écoute de qualité.
Une telle réussite mérite les plus grandes récompenses. Après Planck, Shrödinger, David Wineland et Serge Haroche, je vous propose donc de soutenir Jack Bybee sur twitter avec le hashtag #bybeefornobel.
Pour aller plus loin : le site de Bybee Technologies et pourquoi pas le livre Quantox publié au édition book-e-book.
(1) À la demande du premier ministre irlandais, Éamon de Valera, Shrödinger partit créer l’Institut d’Études Avancées de Dublin.
(2) À ceux qui s’étonneraient qu’un chat puisse être mon animal de compagnie depuis 1938, je rappellerai que suite à l’expérience de Shrödinger, on ne peut plus dire si il est mort ou vivant. Un effet secondaire étrange est que les souris du grenier qui ont/n’ont pas été attrapées par le chat sont elles aussi dans le même état d’incertitude.
(3) Ces éléments de curriculum sont abondamment répandus dans les articles de la presse audio, malheureusement sans plus de détail. Une rapide recherche internet devrait permettre à chacun de trouver les nombreuses publications scientifiques de Jack Bybee et le sujet de ses cours à Stanford. On ne s’étonnera pas de ne pas trouver de détail des activités de Jack Bybee pour la défense, ces informations étant bien entendu classées top secret.
Cher professeur.
Merci pour cet éclairage scientifique de haute tenue. Je comprends maintenant la situation chaotique qui règne dans les combles du château avec ces galopades de souris fantôme.
Par ailleurs je me suis laissé dire que jb était aussi l’inventeur du concept commercial du « remboursement à 100% en cas d’insatisfaction ».
Est-ce cela aussi ne mériterait pas de soutenir aussi sa candidature pour le Nobel d’économie ?
Ses publications sur ce sujet semblent aussi nombreuses que sur ses travaux en mécanique quantique.
Bien à vous
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