En horlogerie, on fait une différence entre les manufactures qui réalisent leurs propres mouvements et les autres fabricants de montres qui assemblent leurs garde-temps (1) à partir de mouvements réalisés par d’autres entreprises. La réalité est bien sûre plus complexe et même les manufactures recourent à la sous-traitance pour différents composants : aiguilles, cadran, spiral et autres éléments mécaniques. Dans son fonctionnement, l’industrie des enceintes acoustique est assez proche de l’industrie horlogère. On y trouve tout à la fois des manufactures qui réalisent leur propres haut-parleurs et les « emboîteurs » qui mettent dans des ébénisteries – éventuellement sous-traitées à une menuiserie industrielle – des haut-parleurs d’entreprises spécialisées. Lire la suite
mise à jour de la médiatèque le 23 avril.
Piste noire : La platine Garrard Zero 100
Prologue
Au moment d’entamer la descente de la Symphonie Alpestre de Richard Strauss le jeune Shibata, étoile de diamant, enchaîne tout en godille les prises de carre sur la piste noire. Courbe à droite, courbe à gauche et soudain c’est la redoutable erreur de piste, hantise des skieurs et des concepteurs de platine et de bras de lecture depuis l’invention du microsillon.
Cette terrible erreur de piste découle de la conception du vinyle dont le pas est variable et où le dispositif de lecture (la cellule) voit son déplacement latéral imposé mécaniquement par le sillon lui-même (1). Ce guidage mécanique est acceptable à condition de réduire au minimum la résistance opposée par le bras qui supporte la cellule, au risque sinon de générer des distorsions et une usure prématurée du précieux vinyle. Lire la suite
Paresse du blogueur audiophile : les câbles selon PP Garcia. Enfin presque.
« Les câbles audio, c’est un peu comme la roue de secours dans une voiture : on espère ne jamais en avoir besoin, mais quand on en a besoin, c’est vital. Et pourtant, combien d’entre nous y prêtent réellement attention ?
La plupart des gens pensent que tous les câbles audio sont égaux. Pourtant, rien n’est plus faux. Les câbles audio ont un impact considérable sur la qualité du son que vous entendez. Les câbles peu coûteux peuvent causer des distorsions, des pertes de signal et même des bruits électriques indésirables. Les câbles haut de gamme, quant à eux, peuvent améliorer considérablement la qualité sonore de votre système audio.
Musique 2.0 : Pomplamoose, Impossible À Prononcer – Édité à compte d’auteur
Internet a créé un formidable changement dans le domaine de l’édition musicale. On pense bien sûr d’abord à la distribution où le streaming a remplacé la vente de disques comme principale source de revenus pour les éditeurs. On pourra trouver dommage pour les artistes de perdre le complément artistique que sont les pochettes et les livrets qui accompagnent les CD et les vinyles. En contrepartie, cela a donné l’occasion de redonner au concert sa place comme principal moyen d’échange entre les musiciens et leur public. Lire la suite
Zébulon au salon : Pionner SR-202W
Au moment du boum de la haute-fidélité au début des années 1970, on a vu fleurir bon nombre d’accessoires inutiles. On a déjà parlé des égaliseurs, mais dans le sillage de la quadriphonie, on trouvera pléthore de processeurs d’ambiance et autres manipulateurs de dynamique. L’inutilité de ces accessoires sera encore plus évidente quand les audiophiles puristes feront entendre leur voix pour réclamer l’abolition de tous ces gadgets (1). Quand on milite pour la suppression des contrôles de tonalité et de choix de mode et même quelquefois de réglage de balance, les accessoires manipulant l’essence même du signal deviennent totalement hérétiques.
Mais un regard sur ces objets insolites de la haute-fidélité est toujours instructif même si dans ce cas ce n’est pas de la cave que nous allons ressortir un de ces objets (nous y reviendrons). Ce que nous allons examiner aujourd’hui est un «reverberation amplifier »(sic) Pioneer SR-202W. Lire la suite
Mise à jour de La Boucherie Sanzot.
Les Quatre Saisons au temps du réchauffement climatique : Recomposed By Max Richter – DG 479 3337
On trouve de nos jours des appareils, Dac, préamplis, amplis, petits et extrêmement performants chez Schiit, Topping, SMSL, Gustard … à des prix dérisoires. Mais l’audiophile est quelquefois emprunt de nostalgie à la pensée des appareils aux larges façades chromées dont le poids, l’encombrement et le prix étaient conséquents. Comme dans l’automobile, il existe d’ailleurs tout un marché du « néo rétro » : depuis Technics qui ressuscite les SP-10 et SL-1200, Luxman et le L-595, jusqu’à McIntosh qui n’en finit pas de créer des versions commémoratives du MC275. Il faut reconnaître que retrouver une vieille connaissance sans pour cela totalement sacrifier la modernité ne manque pas de charme. Lire la suite
De l’évolution au transhumanisme : l’enceinte Dutch & Dutch 8c

La D&D c est certes plus compacte que la B&W 802. Mais finalement avec le pied, la place occupée est assez similaire.
On le sait peu mais Charles Darwin, avant d’être un naturaliste, fut avant tout un audiophile. Et sa théorie sur l’évolution des systèmes de reproduction sonore inspira largement ses travaux plus tardif dans le domaine des sciences naturelles. Cela n’étonnera pas l’audiophile qui sait bien que l’adaptation continue de sa chaîne est le moteur essentiel de l’évolution. Dans son ouvrage La filiation de l‘homme et la sélection liée au sexe, Darwin note d’ailleurs que comme le paon qui a la queue la plus colorée est plus séduisant pour la paonne, le mâle humain qui possède la chaîne qui sonne le mieux sera préféré par la femelle humaine. Cette quête de la meilleure reproduction (à tous les sens du terme) explique l’évolution rapide depuis l’aiguille du 78t qui mécaniquement produit un son par amplification dans un pavillon à la chaîne hifi électromécanique moderne. Lire la suite
La mort du romantisme : Benchmark AHB2
Que sont nos jeunes années audiophiles devenues ? Quand la douce lueur orangée des triodes 300B illuminait nos longues soirées d’écoute. Quand l’austère façade noire des Mark Levinson ML2 était réchauffée par les 1000W de chaleur dissipée par les radiateurs pour seulement 25W de musique. Quand nous suivions avec fascination l’oscillation des aiguilles dans les fenêtres des vu-mètres des amplis Exclusive M6. Quand la délicate lumière bleue-verte des McIntosh donnait à nos auditoriums l’ambiance d’une réunion de société secrète. Lire la suite