À l’origine l’audiophile était velu, plutôt petit, bas du front et écoutait des disques en gomme-laque sur un phonographe. Et il s’appelait Lucy.
Le monde était à l’époque fort dangereux et lorsque l’australlaudiophithèque quittait sa grotte pour se rendre à la Fnac acheter des disques, il devait faire attention à échapper aux lions, tigres à dents de sabre, hordes de mammouths et autres prédateurs.
Un homo sapiens précurseur du nom de Darwin, eut alors une idée géniale. Pour survivre dans cet univers impitoyable, l’audiophile primitif devait évoluer. Pas faire évoluer sa chaîne en permanence, ça il savait déjà le faire – et son lointain descendant du XXIe siècle a gardé cette manie – mais évoluer lui-même. Cette évolution allait suivre deux orientations majeures. D’abord pour diminuer le risque de croiser un animal sauvage, l’audiophile inventa Amazon afin de pourvoir acquérir des disques sans quitter le confort et la sécurité de sa caverne. Ensuite, dans le cas où il devait absolument la quitter, l’audiophile développa une ouïe tridimensionnelle particulièrement sensible pour identifier au plus tôt l’approche d’un animal sauvage et forcement féroce. Cette ouïe extraordinairement sensible capable de localiser avec précision l’origine d’un son dans les trois dimensions malgré seulement deux oreilles est d’ailleurs ce qui différencie l’audiophile des cavernes des l’australopithecus, homo erectus, neanderthalensis et autres sapiens. Lire la suite