La communauté scientifique a beaucoup étudié l’influence des matériels dans la qualité de restitution des chaînes haute fidélité, en particulier l’influence des câbles de liaison et surtout celle des câbles secteurs. La nécessité de contrôler efficacement les interférences électromagnétiques (EMI), les micro-inductions de surfaces et les miasmes divers qui perturbent l’environnement d’écoute est reconnue et de nombreuses solutions industrielles efficaces ont été développées pour cela par de brillants scientifiques tels que Belt, Cesari, Bybee…
Mais il y a un domaine dont l’étude est à notre avis insuffisante et qui ouvre des perspectives considérables d’amélioration de la qualité d’écoute : la diététique de l’audiophile. Pour développer ce sujet nous avons rencontré le docteur Termignon directeur des laboratoires Bledeccos. Une interview exclusive pour Tryphonblog.
Tryphon T : Bonjour Docteur. Vous êtes encore peu connu de la communauté des audiophiles, pouvez-vous vous présenter ?
Docteur Termignon : J’ai grandi au sein d’une famille très portée sur la musique puisque l’épicerie de mon père était le principale mécène – on dirait sponsor de nos jours – de la fanfare municipale, la fournissant abondamment en bière et en Margnat Village. Plus tard, j’ai entrepris des études de médecine à la faculté de Bordeaux. Pour occuper les soirées dans ma chambre d’étudiant, je me suis mis à bricoler du matériel audio à partir de kit décrit dans la revue Le Haut Parleur. Et comme beaucoup d’étudiants je fréquentais deux fois par jour le restaurant universitaire…
TT : Et c’est à ce moment que vous avez perçu l’influence de l’alimentation sur la haute- fidélité ?
DT : Pas du tout. En fait, la nourriture était tellement mauvaise que j’ai imaginé de vendre très cher comme expérience gastronomique française typique des tickets de resto-U à des touristes naïfs. Les bénéfices me permettaient de manger très correctement.
TT : Ce n’est certes pas dans un milieu comme celui des audiophiles qu’une telle manipulation serait possible…
DT : (silence) Euh…certainement pas en effet. L’audiophilie a d’ailleurs toujours constitué un axe de ma vie tant pour le plaisir qu’elle apporte que pour la rigueur scientifique que cette pratique développe. Toujours est-il que j’ai poursuivi mes études en me spécialisant à la fois en médecine nutritionnelle et en immunologie. C’est dans ce domaine que j’ai eu l’occasion de participer aux travaux du Professeur Benveniste sur la mémoire de l’eau.
TT : une expérience sans doute mitigée ?
DT : Une expérience particulièrement pénible vous voulez dire. La scandaleuse remise en cause de ces travaux m’a profondément dégouté des milieux pseudo-scientifiques. Ces doutes sur les travaux de Benveniste sont aussi ridicules, toutes proportions gardées, que si dans le domaine de l’audio on pouvait douter de l’influence du rodage des câbles ou des feutres vert sur la lecture des CD.
TT : Et?
DT : Par dépit, je me suis depuis concentré sur ma spécialité de nutritionniste. En menant mes propres expériences sur les aliments tout en écoutant les différentes configurations de ma chaîne, j’ai fini par observer que la nourriture avait une importance déterminante sur la qualité des écoutes. Cela m’a conduit à ouvrir une consultation spécialisée dans ce domaine.
TT : De quoi s’agit-il ?
DT : C’est bien plus que de dépasser les présupposés simplistes que l’on trouve couramment sur internet comme par exemple que « la feuille de chou améliore l’acuité auditive », « la dégustation de scarole donne des aigus frisottants » ou que le cassoulet améliore les basses. Je ne suis pas non plus totalement convaincu que le couple Stilton / Porto soit le complément idéal d’un ensemble Linn / Naim. Ce que nous proposons c’est une consultation complète basée sur une analyse précise du système et de ses faiblesses. À partir de là, on pourra proposer au patient une alimentation adaptée ou éventuellement des compléments alimentaires.
TT : Et plus précisément ?
DT : Eh bien, comme toujours dans le domaine médical, il est délicat de donner des conseils généraux mais par exemple, j’ai observé que depuis que les tubes sont fabriqués en Chine, un renforcement de la part du riz dans l’alimentation est particulièrement bénéfique. Mais la variété précise de ce riz sera dépendante du type de montage utilisé, triode ou push-pull. Mais si le système utilise des tube NOS, un ossobuco sera probablement plus adapté. La dégustation de Roquefort enrichit aussi très souvent l’écoute des amplificateurs transistorisés en pure classe A. Il est évident également que certaines configurations, les haut-parleurs à pavillon par exemple, demandent une alimentation beaucoup plus précisément dosée.
TT : Peut-on agir à l’inverse et pouvez vous conseiller des appareils en fonction du régime alimentaire ?
DT : Ce serai possible, encore faudrait-il convaincre l’audiophile qui préfère souvent privilégier la hifi et adapter le reste suivant ses choix audio. Mais je peux vous livrer une anecdote. Sans citer de nom, car la confidentialité est bien sûr de mise dans ce domaine, je peux vous dire que je suis intervenu chez un fabricant d’enceinte établi dans la Loire, ce détail est d’importance. J’ai pu établir que leurs produits avaient acquis une certaine coloration causée par les grandes quantité de Fourme de Montbrison servies au restaurant d’entreprise. Il a fallut mettre au point un régime adapté pour les ingénieurs en charge de la mise au point des produits.
TT : Tout cela est fort intéressant mais qu’en est-il de la boisson ?
DT : Ce n’est pas à Tryphonblog que je vais apprendre que l’alcool a une influence déterminante sur l’écoute. La consommation – raisonnable – de vin est un préalable indispensable à une écoute réussie. Mais le sujet de l’accord chaîne-vin est trop complexe pour être abordé aussi succinctement que pendant une interview. Mais il me semble que dans votre équipe, Archibald est particulièrement compétent dans ce domaine.
TT : Merci Docteur de ces encouragements, je suis sûr qu’Archibald sera ravi de vous entendre sur ce point. Mais pour en revenir à notre sujet principal, n’est-il pas un peu compliqué pour l’audiophile de devoir contrôler son alimentation?
DT : Certainement. C’est pourquoi j’ai créé les laboratoires Bledeccos qui en plus de développer des compléments alimentaires, vont lancer, et c’est une exclusivité que je vous livre, une gamme de plats préparés, adaptés aux problèmes les plus courants rencontrés par les audiophiles.
TT : C’est une initiative tout à fait passionnante. Je suis sûr que de nombreux audiophiles lecteurs de ce blog en ont déjà les oreilles qui salivent. Mais comment seront distribués ces plats ?
DT : Eh bien, toujours dans notre optique de fournir le meilleur conseil, nous privilégions la voie du commerce spécialisé avec des accords avec un certain nombre d’auditoriums. Mais pour les audiophiles résidant dans des zones trop éloignés de ces revendeurs, nous proposons également une vente en ligne sur le site du laboratoire, http://www.bledeccos.com.
TT : Encore merci Docteur de nous avoir accordé cet interview, je crois que nos lecteurs seront ravis de découvrir un nouveau champ d’expérimentation autour de leur passion.
DT : C’est moi qui vous remercie.
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