On comprend aisément que la liberté d’expression soit à l’opposé de notre conception de la haute fidélité. En effet, la haute fidélité est par essence la reproduction fidèle de la source, sans interprétation aucune ni analyse, modification ou distorsion de cette source. D’ailleurs, le slogan de firmes emblématiques de l’industrie audiovisuelle, « La voix de son maître », peut être interprété dans ce sens, comme la transmission directe du message original. Théorie vite mise en pratique par une bonne partie des magazines de la presse spécialisée francophone et internationale qui, à l’image de la Pravda, ont retransmis directement le message de leur maître, en l’occurrence les annonceurs. Les bancs d’essai de ces magazines sont donc en général des versions amplifiées et dithyrambiques des dossiers de presse des fabricants, en particulier les plus chers et exotiques.
Malheureusement, le numérique est apparu, et ce n’est pas le grand Michael Fremer qui nous contredira, il n’apporta rien de bon. Cela concerne bien évidemment les sources musicales mais également le domaine éditorial. On a ainsi trouvé des blogueurs et autres Youtubeurs qui, au lieu de transmettre la bonne parole, ont voulu vérifier en pratique les allégations des marques de hi-fi.





