Chez Nakamichi, le 1000 est la référence des appareils réellement exceptionnels. ll ne sera porté que cinq fois (1) dans l’histoire de la marque.
Le premier produit qui porta cette référence fut en 1972 la platine cassette 1000 Tri-Tracer. Avec ses trois moteurs et ses trois têtes comme les magnétophones à bobines, cette platine révolutionna l’enregistrement magnétique en établissant pour la première fois la crédibilité de la cassette comme support haute-fidélité et la marque Nakamichi comme le champion de cette technologie.
L’histoire de la cassette comme support haute-fidélitée commence ici.
En 1980 lui succéda la 1000 ZXL, sommet insurpassé du genre, surtout dans la version Limited plaquée or.
Entre ces deux dates, sort en 1978 un des produits les plus méconnus de Nakamichi, la cellule MC-1000, classé par le magazine Hifi for Pleasure comme la meilleure. Mais produit un peu marginal pour une marque qui ne fabrique pas à cette époque de tourne-disque, sa vie commerciale fut assez courte.
Enfin en 1989, Nakamichi entre dans l’ère numérique avec la série 1000 comprenant la platine DAT 1000, la platine CD 1000mb et le convertisseur 1000p.
Une rare photo de la série 1000 complète
Le cinquième et dernier appareil chez Nakamichi à porter la référence 1000 n’a rien à voir avec l’enregistrement magnétique. Il s’agit du tourne-disque TX 1000.
Mais que venait faire, Nakamichi, champion incontesté de l’enregistrement sur cassette et producteur d’électroniques estimables mais sans plus, dans la lecture des disques vinyles ? On peut penser qu’à travers les platines cassettes la firme japonaise a développé des capacités très pointues en électromécanique et des compétences certaines dans l’automatisation des réglages. Alors le jour où Etsuro Nakamichi posa sur sa platine Micro Seiki, le dernier disque de Mireille Mathieu (un import français à 10 000 ¥) et découvrit que celui-ci était si mal centré que le pleurage occasionné faisait ressembler la voix de Mireille à celle de Julien Clerc, son sang ne fit qu’un tour. Il appela sur le champ sont frère Niro et ils décidèrent de trouver une solution. En 1982 sortait donc la TX 1000, première et unique platine qui corrigeait le centrage des disques.
NDLR : en fait pas vraiment unique. Devant le coût prohibitif de la TX 1000, Nakamichi sortit une variante « économique » de sa platine à centrage de disque portant le nom tout aussi mythique de Dragon.
Tout est superlatif dans la TX 1000. La finition bien sûr, les performances cela va de soi et le prix bien entendu. La TX 1000 permet d’accueillir deux bras de lecture en plus du bras opto-électronique qui permet l’analyse et le réglage du centrage.
Pour qui est sensible au cérémonial entourant l’écoute des vinyles, les quelques dizaines de secondes nécessaires à cette analyse ajoutent encore au plaisir. Le plaisir de porter des moustaches. Des moustaches de Plekzy-Gladz.
Pour aller plus loin : le Vintageknob
Une petite vidéo de la TX 1000 en action :
Et pour être totalement convaincu, l’écoute d’un disque bien décentré :
[youtu, be https://www.youtube.com/watch?v=IzKE6ks7WNk%5D
(1) Il y eut en fait une sixième référence 1000, dans la gamme automobile de Nakamichi, l’amplificateur 1000pa.
Tryphonblog 
Magnifique engin à la limite du TTA ; il m’en faut une à côté de ma Simon Yorke. Quels bras conseillez-vous cher Tryphon ?
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Nestor,
Savoir ce qui relève de la Moustache ou du TTA n’est pas toujours simple. Même si la complexité du système a rendu la TX 1000 aussi peu courante que fiable, le concept correspont à un besoin rare mais réel.
Je suis bien entendu également un fan Simon Yorke en particulier des PAT de la Library of Congress :
Bien à vous mon cher Nestor
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Bonsoir.
Pour ce qui est de la crédibilité de la platine cassette comme support haute fidélité, le chant du cygne est probablement à mettre à l’actif de Pioneer qui a, à ma connaissance du moins, été le seul fabricant à sortir des platines avec DAC 20 bits A/D D/A intégré pour pouvoir atténuer encore davantage le souffle (en plus des classiques systèmes Dolby). J’ai eu la chance de pouvoir acquérir une CT-S670D d’avril 1998 quasiment neuve et le résultat sur des cassettes bien enregistrées tutoie la qualité des CD, sauf bien sur si les bandes se sont trop altérées au fil des années.
Parmi les rares reproches que je lui ferai, il y a bien une entrée optique digitale mais pas d’équivalent optique ou coaxial pour la sortie ce qui ne me permet pas d’exploiter directement les entrées numériques de mon ampli intégré Akai AM-93 comme je peux le faire avec mes lecteurs CD par exemple. Autre petit grief, il y a bien une prise casque de contrôle sur la façade, mais elle ne dispose pas de réglage de volume.
Voici les caractéristiques techniques de celle-ci :
Type: 3-head, single compact cassette deck
Track System: 4-track, 2-channel stereo
Tape Speed: 4.75 cm/s
Heads: 1 x combination record/playback, 1 x erase
Motor: 1 x reel, 1 x capstan, 1 x assist
Tape Type: type I, CrO2, Metal
Noise Reduction: B, C, HX Pro, Digital NR
Frequency Response: 20Hz to 21kHz (Metal tape)
Signal to Noise Ratio: 90dB (Digital NR et Dolby)
Wow and Flutter: 0.05%
Total Harmonic Distortion: 0.6%
Merci en tout cas pour tous vos articles qui m’ont permis de découvrir des appareils vraiment peu ordinaires.
Bien cordialement.
JP4U
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Merci JP4U du compliment que je vous retourne : La Pioneer CT-S670D est bien une machine d’exception. Le chant du cygne de la cassette car il semble que ce soit une des dernières – si ce n’est la dernière – 3 têtes produites. Et au début des années 2000, passée inaperçue dans un marché peu favorable.
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