La course à la puissance est entamée dès le début des années 1970, avec des « monstres » tel que le Phase Linear 700 (2 x 350w, 20 kg). Vers la fin de la décennie, on demande toujours autant de puissance , mais la mode, initiée par les japonais est au slim. À l’avant garde de cette tendance, on trouve Technics avec le SE-9060 mais surtout Sony avec les TA-N86 et TA-N88 . Mais malgré son fonctionnement en classe D, ce dernier ne sort que 160w par canal.
Bruce Waynewright, un talentueux ingénieur en électronique de la côte Ouest des USA fait trembler le Landerneau de ce qu’on allait bientôt appeler le High-End en lançant son ampli au rapport poids/puissance stupéfiant : 2×350 W sous 8 Ohms pour 4 kg seulement. Et ce, en classe A/AB ! La puissance d’un Phase Linear 700, la finesse esthétique et acoustique d’un TA-N86 en classe A.
Mais ce qui aurait pu devenir une légende de la hifi n’a été qu’un météore… Vous l’avez deviné, il s’agit bien sûr du Dirimant Technologies 1.7 commercialisé au compte-gouttes entre 1979 et 1980.
Nous avons eu le privilège de pouvoir l’écouter en différentes situations et dans les très bonnes conditions que nous a offertes Trevor M. un collectionneur passionné de High-End vintage dans le Connecticut. Un vrai privilège puisque ni TAS ni Stereophile n’ont eu l’occasion de l’essayer, et qu’au dire de notre ami TM, il en existerait moins de vingt en tout et pour tout dans le monde. Quant aux informations disponibles sur ce produit, elles sont singulièrement compromises car son géniteur a perdu la raison suite à la chute d’un pylône électrique alors qu’il traversait un champ.
Mais avant ces malheurs, qui était Bruce Waynewright ? Né à Sacramento en 1954, Bruce se trouve très vite une passion pour la production (piano, basse, batterie) et la reproduction sonore (kits Dynaco comme tout le monde, enceintes DIY) mais il est aussi un excellent élève très curieux des sciences et des technologies. Il intègre la prestigieuse Université de Californie UCLA dont il sort quelques années plus tard avec un Master in electronics engineering. Ses petits boulots d’été le conduisent dans les principaux magasins de hi fi de Los Angeles et environs. Il y croise des légendes du domaine : James Bongiorno, Nelson Pass, Arnie Nudell pour ne citer qu’eux. Pour lui, sa destinée est toute trouvée, il sera l’un d’eux ! il trouve un emploi dans la recherche pour le gouvernement et passe tous ses loisirs à s’essayer aux différentes techniques d’amplification qu’il trouve vite ennuyeuses faute de véritable innovation. Il se gausse en privé des montages à tubes utilisés par les principaux fabricants d’alors, archaïques selon lui. Un jour, c’est la révélation : alors qu’il discute avec l’un de ses amis marchands, il comprend tout l’intérêt d’un ampli puissant, compact et efficace énergiquement. Le réaliser sera son grand œuvre. Passons sur les tâtonnements, les essais-erreurs, les difficultés avec son employeur – car concevoir un ampli révolutionnaire prend du temps – Dirimant Technologies voit le jour en 1978, et l’année suivante, Bruce arpente les points de vente avec la version 1.2 de son ampli. Quelques évolutions et ajustements plus tard, la version stabilisée semble être la 1.7 – on a entendu quelques mauvaises langues prétendre qu’il s’agissait en fait de la version 1.47, mais qui croire – et le mythique ampli est enfin commercialisé, uniquement en Californie. Mais le 16 juillet 1980, c’est l’accident bête : le pylône qui brise la boîte crânienne de Bruce – sans toutefois le tuer mais il n’a jamais retrouvé la raison (1) – brise aussi le destin d’un amplificateur qui aurait pu changer le cours de la haute-fidélité.
Mais revenons à notre ampli.
Un bête parallélépipède en tôle d’acier à peine plus haut que le format rack 1U, de fines ailettes de refroidissement sur les côtés, un interrupteur M/A et une diode, deux entrées CINCH, deux entrées LEMO/Fisher, un cordon secteur non détachable, quatre sorties HP… et un petit commutateur sans rien de spécifié sur la face arrière. C’est tout. Seul élément de luxe, le D de Dirimant est gravé dans la façade en aluminium anodisé gris.
Les spécifications (il n’a jamais eu de plaquette commerciale !) donnent :
2×350 W @ 8 Ohm, 2×600 W @ 4 Ohms,
slew rate : 1,7 micro s,
S/N : 101 dB non pondéré
Le tout pour 900 $ en 1980 soit environ 2200 $ de nos dollars d’aujourd’hui, prix de lancement, pas mal non ?
Dévissons et soulevons le capot. Deux-cent-huit vis BTR, c’est beaucoup, et ça fait plaisir quand ça s’arrête. C’est presque vide là-dedans, comme ses 4 kg nous le laissaient supposer. Deux petits transformateurs toriques, 16 petits condensateurs rouges aux caractéristiques effacées, 8 transistors en boîtier TO3 sans référence et curieusement reliés entre eux, deux circuits intégrés DIL, quelques résistances de polarisation, le tout câblé en l’air avec du Mandrake (c’est bien la seule chose d’écrite). Deux boîtiers scellés complètent le tableau, dont un relié au mystérieux commutateur de la face arrière. Et c’est tout ! A part ces mystérieux boîtiers, rien ne révèle un circuit innovant… et pourtant il délivre 350 W sous 8 Ohms comme le confirment les dernières mesures réalisées il y a quatre ans. Le courant délivré est donc bien là. Le mystère reste entier !
Mais ce qui compte avant tout, c’est l’écoute n’est-ce pas ?
Descendus du grenier où TM loge sa collection, nous avons devant nous deux systèmes. Le premier est constitué d’une platine Goldmund Studio avec son bras T3 et une cellule Nagaoka, d’un préamplificateur APT Holman et de panneaux Apogée Diva, le tout câblé en Analysis Plus. Devant notre interrogation, TM reconnaît que les câbles sont les « maillons » qui ont le plus évolué, non à cause d’une quelconque prétendue avancée technologique mais parce qu’on a écouté avec davantage d’attention les différentes options, d’où ce choix raisonné ; TM trouvant ridicules les prix de certains câbles proposés aujourd’hui. Le deuxième système se compose d’une platine Verdier avec courroie en fil de lin, d’un bras Esoteric Zeta, d’une cellule Koetsu Blue Lace Platinum, d’un préampli Krell KRS2 et d’enceintes Confluence Pastorale – oui, du français, TM étant grand amateur de nos vins. Du beau monde. TM insiste sur l’écoute simultanée de deux systèmes un peu distants. Sa logique est de forcer l’auditeur, comme dans la vie de tous les jours à focaliser son attention auditive pour discerner le signal qu’il écoute vraiment. Aussi a-t-il installé son seul (2) ampli contemporain, un CH Precision M1 dans le système annexe.
Auditeur A
Bien installés dans des rocking chairs en noyer du milieu XIXème avec un verre de Jacquesson Champ Caïn 2002, une cuvée parcellaire de chardonnay proprement extraordinaire au demeurant, nous sommes suspendus au contact du diamant de la cellule Nagaoka sur la plage « Charlie M » de l’album Full force, de l’Art Ensemble de Chicago (ECM 1167) : quelle claque !
Le timbre unique de la trompette argentée de Lester nous vrille les tripes. Ce souffle et cette espèce de métal en train de se briser sous la pression vous arracherait presque des larmes tant la fidélité est éclatante ! Certains pourraient attribuer cet effet aux Apogées, mais qui les pilote aujourd’hui ? Saisissant. La spatialisation n’est pas en reste, les plus infimes percussions de Famoudou Don Moye sont suspendues dans l’espace, plusieurs mètres en arrière. Rarement avons-nous ressenti une telle impression de hauteur aussi ; vraiment une reproduction en 3D, et sans laser !
Maintenant, TM nous laisse quelques instants en nous ayant servi un verre de Riesling GC Schlossberg 2008 du domaine Weinbach (servi en magnum). Il revient avec son majordome, une piscine gonflable qu’il commence à remplir et un moteur de hors-bord Mercury Twister 2 avec son support. Devant notre interrogation – une litote, il nous explique : il a enregistré la semaine dernière ce moteur qu’il adore parmi toute sa collection de moteurs deux-temps avec son Nagra IV-S et une paire de micros Schoeps et souhaite nous faire comparer le réel à la reproduction. Une demi-heure plus tard, voici le résultat. Grâce à une batterie au plomb de belle taille, le moteur démarre au premier tour dans le salon. Le ralenti hoquette, c’est normal, c’est un multicylindre deux temps. Après quelques dizaines de secondes, il se stabilise. TM met progressivement les gaz et le salon se transforme en un enfer (sound and fury nous crie notre hôte dans les gaz d’échappement). Réellement impressionnant ! Après avoir désenfumé le salon avec plusieurs ventilateurs, la reproduction maintenant. C’est bluffant, les montées en régime sont saisissantes, de l’infra-grave – oui même pour un deux-temps – jusqu’aux hurlements à 7200 tr/m, tout y est ! Bluffant !
En passant au deuxième système, on perd légèrement en impact mais on gagne en spatialisation et en infra-grave, chapeau les Confluence !
Lors des deux écoutes, nous nous sommes laissés aller à titiller le petit commutateur de la face arrière : en position haute, il se dégage un meilleur contrôle de l’extrême grave au détriment nous semble-t-il de la finesse du médium aigu ; mais à ce niveau de qualité, c’est négligeable.
Sur ces deux exemples, du grand art !

Dans le salon de TM. Parmi divers éléments, on reconnait sans peine le APT Holman (sous le Nakamichi Dragon) et les deux amplis Dirimant tout en bas. La platine Sota Comet sera promptement remplacée par la Goldmund pour l’écoute critique.
Auditeur B
Je commence à comprendre l’intérêt de l’écoute simultanée de deux systèmes : cela stimule réellement l’écoute active et attentionnée. Le dosage des volumes respectifs est bien sûr critique et on sent l’immense expérience de TM dans le résultat.
Décidément, les choix oenologiques de notre hôte sont aussi pointus et judicieux que ses sélections audiophiles. Il nous sert maintenant un merveilleux Meursault – Charmes 2009 du domaine des Comtes Lafont. C’est proche de la perfection : tension, minéralité, richesse et complexité ; quel terroir sublimé par une vinification aboutie ! Dans le deuxième mouvement de Tzigane de Ravel interprété par Stoïka Milanova (DENON OX-7070-ND, un des premiers disques enregistrés avec le procédé PCM (3)), on est saisi d’un doute. La pochette indique un violon de 1732 par Guarneri del Gesù. Quant à nous, nous opterions plus volontiers pour un millésime plus tardif, la richesse tonale révélée par le Dirimant et les Apogées, proche du Lord Wilton, faisant plutôt penser à un des chefs-d’œuvre réalisés par un Giuseppe déjà atteint par la maladie. Bref, nous avons là l’illustration de systèmes bien nés dans lesquels s’intègre parfaitement le Dirimant 1.7.
En deuxième écoute et dès les premiers instants de la plage « Diminuendo and crescendo in blue » du célèbre Ellington at Newport 1956, (Columbia CS 8648), on sent qu’il se passe quelque chose de peu ordinaire. Une écoute à la fois très détaillée et organique. Impossible de dire si l’on écoute des tubes ou des transistors ; il se dégage une synergie rare entre ces maillons assemblés avec passion par TM. Les Confluence s’en tirent à merveille, rapidité, corps, transparence, vraiment de grandes dames. Contrairement à l’auditeur A, je perçois une vraie différence selon la position du commutateur : en position haute, c’est parfait mais en position basse, on perçoit un laisser aller, les hauts parleurs semblent moins tenus et un léger flou s’installe, comme quand on porte des lunettes aux verres sales. Sur l’autre système, même observation, l’effet du commutateur est patent : on passe d’une bonne à une excellente écoute suivant sa position, mais cette fois dans le sens inverse. Allez savoir pourquoi.
Soudain, TM nous apostrophe : regardez votre chemise nous intime-t-il laconiquement. Oui, nos chemises hawaïennes se gonflent et se dégonflent, nous n’en n’avions pas pris conscience. C’est normal nous hurle-t-il au dessus du solo historique de Paul Gonsalves à fort niveau, c’est enregistré à Newport donc au bord de l’océan ! Et force est ce de constater cette réalité, le vent marin est enregistré et restitué dans toute sa plénitude, surtout par les Apogées. Les Confluence sont à peine à la traîne, on voit les longues élongations des boomers à la fréquence de quelques Hertz ! C’est une première pour nous, jamais nous ne sommes sentis immergés à ce point dans un enregistrement. Quelle impression ! Avec un peu d’imagination, on se prendrait à se régaler de l’odeur d’un tourteau fraîchement poché sur le port de Newport.
Après nous avoir resservi un douzième verre d’Eiswein 1982 d’Egon Muller, notre hôte Trevor nous confie avec tristesse qu’un exemplaire de ce rarissime amplificateur qui appartenait à un de ses amis (4) a été détruit lors du passage de l’ouragan Sandy sur Marblehead MA en ce sinistre jour du 29 octobre 2012. Ironie du sort, c’est encore la chute d’un pylône électrique sur le toit du garage converti en auditorium haut de gamme qui sonne cette fois le glas pour le Dirimant ! S’il s’en souvient bien, il s’agissait d’un système composé d’une platine SOTA avec bras tangentiel Souther et d’une cellule Van den Hul Colibri, d’un préampli Swiss Physics et de panneaux Sound Lab A6 drivés par le Dirimant 1.7
Ce qui nous incite à l’interroger sur les meilleures associations. Parmi sa large collection vintage (17 platines, 7 tuners, 37 préamplis, 31 amplis et 15 paires d’enceintes), Trevor avoue préférer le couple APT Holman – Dirimant. Il leur trouve une alliance quasi magique sur la majorité des enceintes utilisées, quelque soit leur rendement. Le Dirimant est l’ampli universel, le couteau suisse de la hifi en quelque sorte. Dont acte.
Nous tenons à remercier chaleureusement TM pour ces écoutes et ces dégustations que nous nous rappellerons longtemps.
(1) Depuis son accident, il se prend pour le Général Lee et organise d’homériques batailles avec d’immenses armées constituées de composants électroniques (résistances, condensateurs, transistors) fournis par l’institution dans laquelle il vit depuis lors dans le Nouveau Mexique.
(2) Trevor M. se dote d’un seul système contemporain qu’il renouvelle fréquemment pour benchmarker les performances de ses systèmes vintage ; aujourd’hui, il s’agit d’une platine Zarathushtra, bras Graham, cellule Benz Ebony, amplification CH Precision L1 & M1, enceintes Focal Diva Utopia.
(3) Enregistré à Tokyo avec DN-023R 13 bits. Ce premier enregistreur numérique n’était pas vraiment mobile. Voir cet article sur les débuts de l’enregistrement numérique.
(4) Heureusement, Larry P. ami de longue date de Trevor – avec qui il a joué dans l’équipe de water polo subaquatique de Stamford CT, s’en est sorti presque indemne. Absorbé par l’écoute de son système (ou plutôt simultanée de deux systèmes à laquelle l’avait converti son ami Trevor), Larry n’avait pas pris la mesure de la force des vents. Mais sujet depuis plusieurs heures à un besoin naturel et n’en pouvant plus, il s’est rué dans le jardin au moment même où le maudit pylône désintégrait littéralement sa collection de matériels vintage seulement quelques yards derrière lui. En se soulageant, il n’a malheureusement pu éviter le câble électrique encore sous tension ; ce désagrément lui interdit encore aujourd’hui quelques activités mais il reste un audiophile actif !
Merci Archibald pour ce très excellent article qui nous permet de nous remémorer ce pauvre Bruce Waynewright.
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Bien à toi Tryphon
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Cher M. Archibald H
Quel beau morceau de bravoure ! Quelle écoute (j’ai ravagé frénétiquement mon clavier pris d’une folie soudaine au son du moteur Mercury, accompagnant mon geste d’un commentaire hargneux du type « t’va fermer ta Gu.., put… de Salo….rie !!!!! ).
J’aime qu’un ampli me donne l’impression de n’écouter que la source (https://www.youtube.com/watch?v=nJ80foQYEjE) .
… Mais il me vient une question : les câbles ? quels bruits font les câbles… n’est-ce pas parce que l’on se désintéresse d’eux qu’ils se vengent (par pylônes interposés ) ?
D’ailleurs, si nous les couvrons aujourd’hui d’or et d’argent, n’est-ce pas (peut-être) pour conjurer cette malédiction et rendre hommage à leur anonymat ?
Personnellement, si j’avais bu, un champs Caïn 2002, un Schlossberg 2008, un Meursault Charmes 2009, un Eiswein 1982, je n’entendrais plus que les câbles … ampli éteint.
Sincèrement Vôtre
William Frederick Cody
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Bonjour,
Tout d’abord, merci à toi , Archibald pour nous avoir fait revivre ces moments inoubliable avec ce fabuleux ampli resté malheureusement trop confidentiel.
Pour que l’information soit la plus complète possible, je teins à préciser que deux exemplaires de cet ampli ont été la propriété du prestigieux avocat new-yorkais Maître Terrence Guacamole Jr qui les avait installé dans son auditorium privé au sein de ses bureaux dans le WTC.
ils ont malheureusement disparu lors des attentats du 11/09.
Il en parle toujours avec des trémolos dans la voix lorsqu’il la parfaite restitution sonore du concert mythique de Motorhead « No sleep till Hammersmith » qu’il écoutait des heures entières pour se détendre
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Merci Trotte de ton commentaire qui nous éclaire encore davantage dans la connaissance de l’histoire de cette fantastique machine.
Bien à toi
AH
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Cher W F Cody
Votre intervention concernant les câbles est tout à fait pertinente mais je voudrais aujourd’hui vous parler d’un composant trop souvent ignoré voire négligé dans la fabrication d’un ampli : j’ai nommé les VIS.
Archibald nous parle de 208 vis BTR certes mais cela est un peu court et mérite que l’on s’y arrête.
Pourquoi 208 vis?
Pour répondre à cette question, il faut avoir à l’esprit que Bruce Waynewright est féru d’ésotérisme et de numérologie et que 208 peut s’analyser comme 2+0+8 soit 10 soit 1+0 soit 1,le retour à l’unité primordiale, le UN bien au sens platonicien du terme ce qui explique le côté divin de cet ampli.
De plus 208 correspond à 28 avec un zéro au milieu. 28 étant un nombre parfait, zero étant l’élément neutre, on peut légitiment penser que 208 signifiait une sorte de perfection.
Des recherches plus approfondies nous apprennent que ces 208 vis n’étaient pas disposées au hasard, ni de façon linéaire mais en quinconce. On retrouve ici la symbolique du chiffre 5, symbole de la connaissance chère à notre ami Bruce.
Je pense qu ‘Archibald pourra confirmer cette disposition à moins que l’absorption massive de boissons ne l’en empêche.
Penchons-nous maintenant sur le type de vis utilisées.
Des vis BTR nous dit-on mais attention pas n’importe quelles vis BTR car il y a vis BTR et vis BTR.
Bruce, dans le souci de perfection qui le caractérise se procurait ces vis BTR auprès de la Nasa.
Ces vis étaient réalisées dans un alliage tenu secret et qui a pour principale caractéristique d’être imperméable à tout rayonnement parasite (y compris le rayonnement fossile)
Le nombre d’ampli qu’il a pu fabriquer était limité par son approvisionnement en ces fameuses VIS BTR.
Les 208 vis servait de blindage à l’ampli et leur composition participait grandement à la qualité sonore exceptionnelle de ces amplis.
Du reste, Me Terrence Guacamole Jr a pu retrouver miraculeusement dans les décombres du WTC quelques unes de ces vis qu’il conserve précieusement comme des reliques et dont il ne se sépare jamais.
Bonsoir à tous
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Mon ami Trevor vient de se faire souffler sous le nez un ampli GAS Godzilla classe A. La comparaison avec le DT aurait valu le coup : mêmes années, même puissance phénoménale et production tout aussi confidentielle. Pour en savoir plus :
http://Www.dozin.com/godzilla/amp.htm
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Bonjour,
Il me semble pourtant que ces deux amplis sont FONDAMENTALEMENT DIFFERENTS
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Cela dit, je pense qu’il serait intéressant de faire une écoute comparative avec les deux amplis pré-cités du fameux « Live in Alger » de Mustang Lee Objocks.
Il s’agit d’un concert donné à Alger en 1961 dans le cadre du festival « Jazz at the Kasbah » organisé par le Colonel Barbier à Alger.
Sur cet enregistrement, on retrouve Mustang Lee accompagné du jeune et très prometteur prodige de la clarinette basse; j’ai nommé Marcel DULLOROY; se livrant à des chorus débridés sur ses propres compos à savoir « You », « Well now » et « We’ll stop here for today ».
Des spectateurs m’ ont relaté que le jeune Marcel terminait ses solos en transe, se roulant par terre, dans une orgie sonore digne du free le plus débridé.
Malheureusement, les « événements » ont mis prématurément fin à sa très prometteuse carrière.
A son retour en France, il serait devenu professeur de langue dans un prestigieux lycée parisien.
Ce fut une grande perte pour le jazz français…
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Trotte
Merci de nous remémorer ce grand musicien qu’est ML Objocks. Je me souviens avoir lu un article sur sa courte carrière dans Down Beat à la fin des années 80. La discographie mentionnait effectivement la rareté que tu nous rappelles. J’espère que nos nombreux lecteurs nous aideront à dénicher un exemplaire. La piste du colonel Barbier étant malheureusement barrée comme tu le sais.
Bien à toi mille sabords !
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Achibald,
il est vrai que la piste du colonel Barbier est out, il reste celle de son aide de camp, l’aspirant Lombard qui serait resté en contact à Paris avec Marcel DULLOROY.
Aux dernières infos, ML Objocks aurait été approché dans les années 70 par Guy WAECHTER de Waechter Records pour la production d’un album de free radical comme ce label essayait d’en proposer.
Pour ceux qui l’ignorerait, Waechter Records a été fondé par Guy Waechter héritier des brasseries WAECHTERBRAU (connues pour le slogan : »buvez Waechterbraü, la bière de Maître Waechter »).
Guy a fondé ce label pour promouvoir la radicalité en musique. Il a le premier signé le fameux Herr Zibo et son album « cheise » , manifeste du Punk-Bop, ainsi que le groupe de nü metal hard core grégorien « Fuck &Distroy » qui chantait du métal en latin. Malheureusement, leur seul album produit par ce label « Cunnilingus » fut frappé par la censure.
Guy en fut fort affecté et se tourna vers l’écologie et la philosophie.
Certains le surnommèrent ironiquement : le philosophe végétarien.
Je ne pense pas qu’un album de ML Objocks fut finalisé, le label ayant fait faillite, mais je pense qu’il doit rester des bandes d’enregistrement dans certains tiroirs.
Une remastérisation serait alors possible.
A suivre ….
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Plus prosaïquement, merci à nos amis collectionneurs de nous aider à recenser sans double comptage les quelques amplis Dirimant Technologies encore existants auprès des Sumo, Rappaport, Hafler, Electron Kinetics, SAE, Apt Holman, Hegeman, Lazarus, et bien d’autres encore auxquels nous ne manquerons pas de consacrer quelques articles. Merci d’avance.
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Pour ce comptage, je pense qu’il faudrait chercher également du côté des distributeurs européens comme Szwarc Gmbh en Allemagne et Migliorini Spa en Italie. Peut-être ont-ils conservé dans les archives les coordonnées de leurs clients…Il ne me semble pas que cet ampli ait été distribué en France et façon officielle du moins.
A suivre ….
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