Le XXIe siècle aura vu la déliquescence du marché de la haute fidélité. Le marché de l’électronique de loisir est depuis quelques années mené par deux grands secteurs : l’automobile (secteur lui-même en difficulté) et la mobilité (casque, dongle, enceinte connectée). Beaucoup d’acteurs de l’âge d’or de la hifi ont déjà disparu (Akai, Sansui , Kenwood…) ou ont été absorbés par des grands groupes comme Harman par Samsung. Pour les pures players, la vie est compliquée et on assiste à une partie assassine de Monopoly.
On a vu récemment la faillite d’Audio Research qui avait été vendu quelques années plus tôt par sa maison mère. Qui ne s’en porte pas beaucoup mieux puisqu’on apprend hier que le groupe McInstosh-Sonus Faber est racheté par Bose. Que la marque créée par Amar Bose spécialisé dans le life-style s’empare d’une des marques les plus emblématiques, à l’origine de la haute-fidélité américaine, et de l’emblème de l’excellence manufacturière italienne, laisse songeur, voire un peu triste. Il semble au travers de cette opération que Bose, dont le marché est grignoté par des acteurs issus des nouvelles technologies – Apple/Beats, Sonos… – veuille renforcer sa branche « automotive » et « luxury goods »
Aujourd’hui, c’est Sound United qui mord la poussière. Le sort d’autres marques emblématiques comme Denon, Marantz et surtout Bowers & Wilkins est en suspens.
En cette semaine noire, mon conseil pour le Black Friday est donc le suivant : achetez tout ce que vous pouvez en audio, l’année prochaine y en aura plus.