Pioneer SA-8500 II


J’étais descendu dans les caves de Moulinsart à la recherche d’un morceau de l’épave de la Licorne que je m’étais engagé à prêter au musée de la marine pour une exposition sur les pirates. En parcourant les caves voûtées, je tombais sur une superbe chaîne Pioneer de 1977. Il ne s’agit pas la d’une des antiquités des funestes frères, mais des reliques fort anciennes d’un passé hifiste, avant la découverte des vrais valeurs audiophile que sont les tubes, les enceintes à haut rendement et les platines a galet.

Comme mu par le désir de retrouver un ancien amour, je décidais de remonter de la cave cette chaîne afin de voir si elle n’a pas pris trop de rides. L’escalier de la cave étant fort raide, c’est un par un par un que nous allons remonter les différents éléments à commencer par l’amplificateur.

Comme il y eut des Picasso de la période bleue, il y eut les Pioneer bleu, avec leur superbe afficheur fluoroscan. Cette série fut précédée en 1976 par la série dites « silver » dont est issue notre 8500 II.

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À cette époque, Pioneer était la marque de hifi la plus vendue dans le monde et sa gamme est pléthorique. Son analyse pourrait faire l’objet d’un article en lui-même. L’amplificateur 8500 II est situé juste sous la haut de gamme de la série classique, le 9500 II. Mais plus haut en gamme, on trouvait la série Exclusive, la série 20 et les éléments séparés de la série SPEC, ainsi que l’intégré 9900 qu’il faut plutôt voir comme un SPEC intégré.

Comme son nom ne l’indique pas, le 8500 II n’est pas une évolution pour le millésime 77 du 8500 de l’année précédente. Sous une façade identique, il cache en fait un appareil entièrement nouveau de structure double mono.

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Appareil haut de gamme, notre Pioneer dispose de nombreuses possibilités : correcteur de tonalités graves et aigus disposant de trois fréquences charnières au choix, deux entrées phono, filtre passe haut et passe bas, deux magnétophones, sections préamplificateur et amplificateur séparables. La puissance est confortable avec 2x60W rms. Le tout est vendu 3360 francs.

Selon la logique imparable de l’époque, la montée en gamme se traduit par un bouton supplémentaire en façade. Le 8500 se différencie donc de son petit frère 7500, outre par 15w de plus, par la possibilité de choisir la capacité de charge de la cellule phonolectrice. Et le grand frère 9500 II ajoute pour 1300 Frs supplémentaires, outre toujours les 20w de plus, la possibilité de choisir la résistance de charge de la même cellule.

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La réputation de solidité de ces Pioneer est un peu usurpée, à moins que les souris de la cave n’aient abusé des rave parties. En effet, un canal distord effroyablement. Il faudra le revoir complètement. Les transistors doivent être changés et par soucis de symétrie on fera les deux canaux. Évidemment on en profite pour faire le tour des condensateurs. Mais le résultat valait bien cette peine est le 8500 II a maintenant retrouvé toute sa splendeur.

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9 réflexions sur “Pioneer SA-8500 II

      • Merci Tryphon,

        Chez un pro ça représente une belle somme, que je n’aurai pas (sauf le temps)…!

        Je vous recontacte car j’ai remporté une enchère sur eBay et j’ai reçu un 8500 hors service, rien ne s’allume etvoici pourquoi (c’était pas mentionné dans la description…):

        – la cosse du câble vert sur le sélecteur de voltage 110-220V est sectionnée (ça paraît être vu la couleur et la norme le câble de terre, mais pas sûr ?). Dois-je dire la phase…?
        – l’embase du sélecteur est cassée, et il ressort du châssis (impossible à trouver en vintage part…).
        – le couvercle plastique d’un trimer de réglage de polarisation du canal droit a disparu, mais il reste apparemment l’encoche de réglage au centre et les deux pistes circulaire en contact?
        – la connexion du témoin d’allumage a été bidouillée avec deux dominos…
        – quelles surprises en suivant…?

        J’aimerais votre conseil avant de le retourner. Merci!

        Bonne soirée,
        Victor

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  1. Comme évoqué plus haut, un professionnel aurait mis moins de 4 heures. Mais effectivement les factures de réparations d’électronique sont rarement inférieures à 200/300 euros. La description que vous faites est assez effrayante et indique le passage de l’appareil dans des mains moins expertes encore que les miennes… Le bricolage sur le témoins pourrait indiquer que la situation n’était pas désespéré (pourquoi réparer le voyant d’un appareil qui ne fonctionne pas?), mais j’aurais tendance à penser que si vous avez la récupérer votre mise faites le.
    Cordialement
    TT

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  2. Salut,
    J’ai tout réparé.
    – changé le porte fusible cassé (trouvé aux USA)
    – câblage du voyant fait et opérationnel
    Appareil vendu aujourd’hui 200 euros (je récupère juste ma mise, mais pas le temps passé…).
    Victor

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